Dans une lettre ouverte, Rainer Hundsdörfer, numéro un d'Heidelberg, a appelé le gouvernement allemand à libérer une aide d'urgence pour les entreprises affectées par la pandémie. Un soutien bien nécessaire au vu de la chute vertigineuse des chiffres d'affaires - avec la perspective de problèmes de liquidité à court terme. " Selon les estimations, plus de 7 500 entreprises de notre secteur sont touchées par la pandémie de coronavirus en Allemagne. La plupart, et de loin, sont des PME ", écrivait Hundsdörfer (photo).

De tels appels fleurissent actuellement partout en Europe. L'industrie graphique portugaise, par exemple, ressent déjà les conséquences de la crise sanitaire. Selon une enquête de la fédération professionnelle Apigraf, près de la moitié des entreprises observent une diminution d'environ 50 % de la demande de services graphiques. José Manuel Lopes de Castro, président d'Apigraf, s'attend à ce qu'un certain nombre d'entre elles n'y survivent pas. Il demande aux autorités de soutenir le secteur : " L'industrie graphique et papetière est et reste fondamentale pour l'économie et pour la vie en général. " La KVGO, aux Pays-Bas, constate, elle aussi, que de nombreuses entreprises graphiques subissent une lourde perte de chiffre d'affaires : " De nombreux clients dans différents secteurs annulent leurs commandes passées auprès de nos membres. Ce qui les plonge dans les pires difficultés, et une reprise rapide n'est pas en vue. "

Les fabricants italiens de machines pour l'industrie graphique, réunis au sein de l'Acimga, ont fait savoir qu'une entreprise sur trois a été confrontée ces dernières semaines à une chute de production allant de 50 à 75 %. Cette baisse n'est pas tant le résultat d'une pénurie de personnel que la conséquence d'un déclin des commandes et de la difficulté d'atteindre les clients sur le marché domestique et à l'étranger. Si la crise perdure trois mois, 94 % des membres interrogés de l'Acimga craignent une chute de leur chiffre d'affaires d'au moins 20 à 50 %.

" Secteur essentiel "

Entre-temps, Intergraf fait le forcing auprès des autorités européennes pour que l'industrie graphique soit reconnue comme " secteur essentiel ". Si l'imprimé était catalogué comme " non essentiel ", la production et l'offre de services graphiques pourraient se trouver totalement gelées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, craint la fédération européenne. Qui s'inquiète aussi d'un potentiel blocage de l'approvisionnement en matières premières indispensables, " comme nous le voyons déjà avec l'éthanol et l'isopropanol (IPA) ". Le fabricant Sun Chemical a déjà annoncé des majorations de prix sur ses encres liquides à solvant au 1er avril. En cause : les fortes hausses de prix de l'éthanol, qui découlent de l'augmentation de la demande de cet alcool nécessaire à la fabrication de désinfectants utiles à la lutte contre le coronavirus.

Intergraf entend attirer l'attention des décideurs sur la nature indispensable des imprimés. En particulier les emballages d'aliments et de médicaments, mais aussi les étiquettes, affiches et dépliants, qui sont autant de moyens de communication accessibles. Les journaux sont nécessaires pour leur rôle de vecteur d'information fiable, alors que les livres sont source de détente et d'évasion en ces temps de confinement obligatoire, dit encore la fédération professionnelle.

(Nouvelles Graphiques en partenariat avec De Grafische Vakpers)

Dans une lettre ouverte, Rainer Hundsdörfer, numéro un d'Heidelberg, a appelé le gouvernement allemand à libérer une aide d'urgence pour les entreprises affectées par la pandémie. Un soutien bien nécessaire au vu de la chute vertigineuse des chiffres d'affaires - avec la perspective de problèmes de liquidité à court terme. " Selon les estimations, plus de 7 500 entreprises de notre secteur sont touchées par la pandémie de coronavirus en Allemagne. La plupart, et de loin, sont des PME ", écrivait Hundsdörfer (photo).De tels appels fleurissent actuellement partout en Europe. L'industrie graphique portugaise, par exemple, ressent déjà les conséquences de la crise sanitaire. Selon une enquête de la fédération professionnelle Apigraf, près de la moitié des entreprises observent une diminution d'environ 50 % de la demande de services graphiques. José Manuel Lopes de Castro, président d'Apigraf, s'attend à ce qu'un certain nombre d'entre elles n'y survivent pas. Il demande aux autorités de soutenir le secteur : " L'industrie graphique et papetière est et reste fondamentale pour l'économie et pour la vie en général. " La KVGO, aux Pays-Bas, constate, elle aussi, que de nombreuses entreprises graphiques subissent une lourde perte de chiffre d'affaires : " De nombreux clients dans différents secteurs annulent leurs commandes passées auprès de nos membres. Ce qui les plonge dans les pires difficultés, et une reprise rapide n'est pas en vue. "Les fabricants italiens de machines pour l'industrie graphique, réunis au sein de l'Acimga, ont fait savoir qu'une entreprise sur trois a été confrontée ces dernières semaines à une chute de production allant de 50 à 75 %. Cette baisse n'est pas tant le résultat d'une pénurie de personnel que la conséquence d'un déclin des commandes et de la difficulté d'atteindre les clients sur le marché domestique et à l'étranger. Si la crise perdure trois mois, 94 % des membres interrogés de l'Acimga craignent une chute de leur chiffre d'affaires d'au moins 20 à 50 %.Entre-temps, Intergraf fait le forcing auprès des autorités européennes pour que l'industrie graphique soit reconnue comme " secteur essentiel ". Si l'imprimé était catalogué comme " non essentiel ", la production et l'offre de services graphiques pourraient se trouver totalement gelées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, craint la fédération européenne. Qui s'inquiète aussi d'un potentiel blocage de l'approvisionnement en matières premières indispensables, " comme nous le voyons déjà avec l'éthanol et l'isopropanol (IPA) ". Le fabricant Sun Chemical a déjà annoncé des majorations de prix sur ses encres liquides à solvant au 1er avril. En cause : les fortes hausses de prix de l'éthanol, qui découlent de l'augmentation de la demande de cet alcool nécessaire à la fabrication de désinfectants utiles à la lutte contre le coronavirus.Intergraf entend attirer l'attention des décideurs sur la nature indispensable des imprimés. En particulier les emballages d'aliments et de médicaments, mais aussi les étiquettes, affiches et dépliants, qui sont autant de moyens de communication accessibles. Les journaux sont nécessaires pour leur rôle de vecteur d'information fiable, alors que les livres sont source de détente et d'évasion en ces temps de confinement obligatoire, dit encore la fédération professionnelle.(Nouvelles Graphiques en partenariat avec De Grafische Vakpers)